-
Charleville-Mézières
:-:-: Charleville-Mézières :-:-:
Charleville ou Mézières ? Mais quel méli-mélo !
0ù suis-je donc ici, quel est ce grand mystère ?
Où commence Charleville et où finit Mézières,
Je n'oublierai jamais ce grand imbroglio.Les deux villes se touchent, elles en sont très fières,
Pour se mieux ressembler, se partagent les eaux,
De la Meuse superbe, qui roule ses longs flots,
Ornant gracieusement les deux cités altières.Il faut toujours compter sur ce qu'on dit : hasard,
Et il me conduisit au coeur de Charleville ;
A Mézières pourtant, dans un quartier tranquille,
Je devais résider jusqu'en Mars, au plus tard.Charleville me fut, très chère dès l'instant
Où j'y vins par erreur, et pour la seule cause,
D'un Marathon auquel, je dus tellement de choses,
Même aujourd'hui encor, je bénis ce moment.Dans la rue d'Aubilly, je portais mes pénates
Et m'installai ravie, dans un grand nid douillet ;
La lumière inondait de par les baies vitrées,
Cet endroit merveilleux où je vécus béate.Je venais du Midi, et j'eusse du, je sais,
Pleurer sur le soleil qui fait défaut ici,
J'avoue avoir souvent trouvé le ciel bien gris,
Mais la beauté des lieus, fit oublier ce fait.La place Ducale, l'immense cour pavée,
D'où partent quatre Rues, qui vont en musardant,
D'Est en Ouest, au Nord, au Sud avec l'accent
De l'horloge qui scande un grand air du passé.Superbe architecture, impression si grandiose,
Toits d'ardoises luisants, aux reflets vert-moussus,
La multiplicité des arcades cossues,
Ensembles si parfaits, s'unissant en symbiose.La rue du Petit-Bois, descend majestueuse,
Et celle du Moulin, s'en va joyeusement,
Vers le Musée Rimbaud qui trône fièrement,
Sur le quai où jadis, Arthur voyait la MeuseA l'époque c'était, Quai de la Madeleine,
Numéro 5. C'est là, pendant plus de six ans,
Que le génie en herbe, passa de longs moments,
A rêver de voyages et à cacher ses peines.Il naquit dans la rue Napoléon qui est,
Aujourd'hui devenue, Pierre Bérégovoy.
Déambulant un jour, je ne sais trop pourquoi,
Je me sentis soudain par ce lieu attirée.Au dessus d'un local , nommé « France-Loisirs »,
Je vis une inscription en marbre qui disait :
« Ici est né Rimbaud », et j'eus belles pensées,
Vers ce poète immense qui fut un grand Martyr.J'allai me recueillir sur sa tombe. Il repose
Auprès de Vitalie sa soeur et sa maman,
Son grand-père est là aussi, et tristement,
Je déposais en pleurs, l'offrande d'une rose.Jean-Nicholas-Arthur, ta poésie divine,
C'est l'immortalité que tu nous as léguée,
Tu étais incompris à l'époque où, blessé,
Tu jetais sur des feuilles ton âme enfantine..Richesse de ta prose, musique de tes vers,
Joyaux multicolores de tes mots imagés,
Du rubis au diamant, finement ciselés,
Ton style a conquis notre grand Univers.La grandeur de ton oeuvre, son immense beauté,
Fut souvent mal comprise, ou alors bien plus tard,
Je pense assurément , à ton prof Izambard,
Qui fit la parodie de ton « Coeur supplicié ».Ta fugue à Paris, s'acheva O ! déveine,
Au fond d'une prison où tu fus enfermé,
Pourtant un an plus tard, tu revins extasié,
Pour répondre à l'appel de Monsieur Paul Verlaine.Vos deux noms à jamais, resterons solidaires,
Quand on dit « Paul Verlaine », on pense à Rimbaud,
Et le « Vice est Versa », et le recto-Verso,
Et toutes ces questions que vos liens suscitèrent.